Les deux gabians
Un gabian vivait en paix une cagole survint,
Et voilà l'engatse allumée,
Qui ne fera que s'envenimer.
Depuis toujours elle se maintient.
La gent toujours à l'agachon accourut.
Le boucan tape sur le teston du voisinage,
Mais pressée de voir voler du plumage,
La foule refuse de jouer les disparues,
Et fait des paris sur une défaite
Du gabian qui pleurera ses amours.
Il suppliera tous les jours
Sa cagole gabiane de quitter sa retraite.
Sans cesse rallumant son courage,
Battant l'air iodé de ses flancs,
Tanqué, criant son amour face au vent.
Priant, rouméguant avec rage.
La cagole gabiane chantera victoire
Avec orgueil mais sans amour,
Sans aucun espoir de retour.
Et voilà donc la fin de l'histoire.
Le gabian blessé aura du caquet,
Il séduira d'autres cagoles en foule,
Se parfumera à la farigoule
Pour montrer qu'il est resté coquet.
La cagole tomba de ses mauvais coups.
Tout vainqueur insolent à sa perte travaille,
Oui même après le gain d'une bataille.
Alors prenons garde et souvenons-nous.
Basé sur une vidéo de Laurence Mildonian @lmildonian
L'auteur tient à remercier Monsieur Jean de la Fontaine pour sa précieuse collaboration.
@PatouStVictor
6 avril 2023