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Patou St Victor fait des histoires

Poésie - Nouvelles - Fanfictions - Les contenus présents sur ce site sont la propriété exclusive de PatouStVictor

- Entretiens croisés - Fic Plus belle la vie / Le couple Boher comme on l'aimait tant ! / Novembre 2010

 

- Vraiment Abdel… Je peux pas te faire confiance hein !

- Mais… Barbara puisque je te dis…

- Assez ! Ras-le-bol de tes excuses bidon…

Un bruit sourd retentit jusque dans le salon. Assis tranquillement dans le fauteuil avec un magazine, Boher sursaute, cherche du regard Samia en train de préparer des boissons dans la cuisine, une infusion pour elle et un verre de lait pour lui.

- C’était quoi ça ?

- A mon avis un bouquin ou un cahier qui a pris contact un peu brutalement avec le mur, répond Samia avec un léger sourire.

- J’y vais, dit Boher en se levant.

- Non tu restes là ! Laisse-les se débrouiller, dit Samia.

- Mais…

- Querelle d’amoureux mon cœur… Donc on ne s’en mêle pas !

- Et si elle casse tout dans la chambre hein ? Tu la connais, quand elle s’y met celle-là c’est un vrai cyclone.

- Mais non elle va pas tout casser. Tu vas voir qu’ils vont régler ça très vite.

- Si tu le dis… soupire Boher en se rasseyant.

Il jette sur le sol son magazine de tuning pendant que Samia arrive avec un plateau, le pose sur la table, prend le verre de lait et le lui tend.

- Merci mon amour…

- Tout compte fait, dit Samia en s’emparant de sa tasse, ils ne te rappellent pas quelque chose ces deux-là ?

- Non. Tu veux dire quoi ? Ben réponds… Qu’est-ce qu’ils sont censés me rappeler ?

- Je sais pas… sourit Samia en buvant une gorgée.

- Viens là toi…

Boher pose son verre sur la table, ouvre les bras. Délaissant sa tasse, Samia vient s’asseoir sur ses genoux, se blottit tout contre lui avec un soupir de béatitude. Il caresse ses cheveux soyeux, suit de son index les contours de son profil, le front, le nez, les lèvres, le menton, le cou… Son doigt remonte vers la bouche de Samia, en redessine les contours. N’y tenant plus, il y pose la sienne pour un baiser à la fois tendre et possessif auquel elle répond avec un long soupir de bien être.

- Mmm… Arrête ! gémit Samia à regret. Abdel et Barbara sont là…

- Tiens, au fait on n’entend plus rien, dit Boher, occupé à couvrir de baisers légers le visage de la jeune femme.

- Je te l’avais dit que ça allait s’arranger !

- Au fait tu pensais à quoi ? Qu’est-ce qu’ils nous rappellent au juste ?

- Ben… toi et moi bien sûr…

- Comprends pas…

- Mais c’est évident pourtant ! Ils se chicanent souvent, mais ils s’aiment. Ça ne te fait pas penser à un certain brigadier irascible et à une petite stagiaire rebelle ?

- Moi irascible ? Tu m’as fait tourner en bourrique oui ! A croire que tu avais un aimant à emmerdes vissé sur la tête.

- Quoi ? Samia saute sur ses pieds, se plante devant lui, les poings sur les hanches. T’es gonflé quand même ! Tu veux peut être que je te rappelle comment tu étais quand on s’est connus ?

- Ben vas-y, ça m’intéresse, ironise Boher toujours vissé dans le fauteuil, les jambes allongées et les mains croisées sur son estomac.

- Bourrin, macho, borné, et raciste en plus ! Ah tu ressemblais bien à ta mère tiens !

- Eh ! dis Boher en se levant, tu parles pas de ma mère comme ça… Elle a ses défauts d’accord, mais c’est ma mère, elle m’a élevé… et ne t’en déplaise elle m’a donné une bonne éducation !

- Ah parce que t’appelles ça une bonne éducation ? Ben chez moi on dit plutôt endoctrinement tu vois !

Dans la chambre d’Abdel, les deux adolescents, réconciliés et blottis l’un contre l’autre sur le lit, écoutent les éclats de voix qui sont de plus en plus audibles au fur et à mesure que Samia et Boher haussent le ton.

- Ben dis-donc… Ça chauffe on dirait ! s’amuse Barbara.

- Bah t’inquiète, répond Abdel. Ils vont se calmer va… Et puis je te rappelle qu’il n’y a pas dix minutes c’est toi qui me gueulait dessus, et pour rien en plus ! Si tu commences à me soupçonner de Dieu sait quoi à chaque fois qu’une fille de la classe me demande de l’aider pour un devoir, t’as pas fini !

- Bon d’accord, j’ai réagi trop brutalement je veux bien l’admettre. Mais ça me rend hystérique à chaque fois que je vois deux ou trois cagoles te tourner autour comme ça.

- Sauf que c’est pas moi qui les intéresse, mais la solution des exos de math ! Tu devrais le savoir.

- Je sais mais c’est plus fort que moi… C’est parce que je t’aime !

- Mais moi aussi je t’aime… et si ça te contrarie tant que ça, promis je ne leur passerai plus mes exos à ces filles.

- Non ça va… Tout compte fait, je préfère continuer à les rendre jalouses… Parce que finalement c’est moi qui sors avec le mec le plus beau et le plus intelligent du lycée… et elle met un baiser léger sur les lèvres d’Abdel flatté, qui se laisse faire avec bonheur.

- Tiens… On n’entend plus rien dans le salon, dit Abdel, réalisant soudain que le silence règne dans l’appartement.

- C’est vrai. Tu l’avais dit que ça allait s’arranger.

- Ça s’arrange toujours avec eux. Ils s’asticotent de temps en temps mais ils s’aiment trop !

- Ça ne te rappelle rien ? ironise Barbara.

- Non… Quoi ?

- Ben… Nous deux évidemment. On se chicane, mais on s’aime.

- Tiens c’est vrai… J’avais pas fait le rapprochement… A force de les côtoyer, on fait peut être du mimétisme qui sait ? s’amuse Abdel. J’ai trouvé ! Plus tard j’entrerai dans la police et je te prendrai comme stagiaire !

- Idiot ! sourit Barbara en lui passant de nouveau les bras autour du cou.

Au salon, Samia et Boher sont de nouveau enlacés, lovés comme des siamois dans le canapé.

- Jean-Paul je suis désolée… Je sais pas ce qui m’a pris. Et en plus t’as raison, quand je suis arrivée au commissariat j’étais un vrai boulet.

- Mais non mon cœur. Tu avais besoin d’apprendre, c’est tout. Et puis c’est vrai que je t’ai pas loupé au début. Mais c’est parce que je sentais que tu étais faite pour ce job, je voulais que tu deviennes un bon flic. Je t’aime tu sais… Je me suis senti tellement vivant le jour où on s’est rencontrés. Fallait juste que toi et moi, on admette qu’on était faits l’un pour l’autre… Finalement Abdel et Barbara ont été moins cons que nous, ils ont commencé par l’essentiel. Si on avait fait comme eux, peut être qu’on aurait perdu moins de temps qui sait ?

- Ou alors on aurait fui très loin l’un de l’autre parce qu’on était trop orgueilleux pour admettre une évidence ?

- Oui, peut être…

Il met un doux baiser sur le front de la jeune femme.

- Quels fichus caractères on a quand même !

- Je suis d’accord… et Samia sourit tendrement à son homme. Je n’ai rien de la femme soumise et toi tu n’as rien non plus de l’homme-toutou… Mais c’est comme ça que je t’aime, alors surtout ne change rien mon amour.

- Toi non plus mon cœur ne change rien ! Je t’aime tellement ! Mais je suis en train de penser que…

- Que quoi mon amour ?

Il pose sa main sur le ventre de Samia qui commence à prendre de l’ampleur.

- Que celui-là n’a pas fini de nous rendre chèvres dans quelques années !

 

FIN

Novembre 2010

 

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