Joueurs de Motchus

Source photo : https://boutique.motchus.fr

Les joueurs de Motchus…

Qui sont-ils ? Quelles sont leurs tactiques ?

- L'impatient :

Il trépigne à minuit moins deux, n'arrête pas de rafraîchir la grille, on ne sait jamais des fois que la nouvelle soit en ligne avant minuit. A minuit pile il est en transe, joue au pif sans rien calculer, veut trouver vite parce qu'il veut publier dans les premiers. Résultat il se fait piéger, utilise les six coups sans trop s'en rendre compte. Avec du bol il trouvera peut-être au cinquième ou sixième coup, ou il ne trouvera pas du tout. Alors il laissera sa honte enfouie avec sa grille, se promet de jouer mieux demain, et le lendemain évidemment il recommence tout pareil.

On est jeudi ? Pas de problème il ne change pas sa méthode puisque par principe il n'en a pas.

- Le tacticien :

A 7h en buvant son café du matin, il regarde tranquillement la nouvelle grille, jette sur le bloc notes posé à côté de lui des mots possibles en fonction de la première lettre proposée, va chercher son ou ses dicos marseillais pour enrichir sa feuille de bloc notes, complète par des recherches internet. Objectif ? Faire un strike ou un 2/6.

On est jeudi ? A lui les mots avec une farandole de voyelles pour tenter de jouer sur du velours.

Comme il est très organisé, au fur et à mesure il a créé des listes avec les mots de son bloc notes dans un fichier Excel, faut pas gâcher les bonnes recherches.

- Le pervers de l'ombre :

A minuit, il attend les premières publications du #MOTCHUS afin d'exercer sa sagacité à deviner les mots dans les grilles des tous premiers joueurs, histoire d'alimenter tranquillement sa propre grille. Associées à un ou deux dicos marseillais, ses recherches payent bien en général car c'est un expert particulièrement doué. Lorsqu'il va jusqu'au 3/6 c'est que le mot est difficile ou qu'il n'est pas en forme.

On est jeudi ? Même tactique bien sûr. On ne change pas une méthode gagnante.

- Le pressé :

Il tente de trouver vite, vite, vite car il n'a pas le temps. Il prend dix minutes au petit-déj avant de partir au boulot, ça ne marche évidemment pas, il recommence à midi en grignotant un sandwich mais il a une visio dans cinq minutes il est obligé de lâcher l'affaire. En sortant des toilettes une heure après, il a le nez collé à son téléphone, se heurte à la photocopieuse, marche sur son lacet défait et manque de se rointer la tronche au crépi du mur.

On est jeudi ? C'est tout pareil… mais en pire.

Résultat, si le mot n'est pas trop compliqué il va finir par y arriver et il sera content même avec un 6/6. Sinon il va oublier Motchus une fois rentré chez lui, parce que les copains vont débouler et qu'il faut préparer l'apéro.

- Le familial :

Il déteste jouer seul, pour lui un bon Motchus, c'est en famille. Allez hop tout le monde s'y met ! Chacun sa proposition et tant pis si ce n'est pas la bonne. C'est l'occasion de rire ou de s'engueuler gentiment et de s'amuser ensemble le soir avant le repas. Et puis, ça permet aux plus jeunes de conserver des racines dont on ne leur parle généralement pas à l'école.

On est jeudi ? C'est tout pareil sauf qu'on s'engueule un peu plus.

Quoiqu'il en soit, tout le monde dit la sienne, tout le monde parle en même temps. Pour peu que la famille soit nombreuse, c'est le oaï assuré. On est bon pour un 6/6 ou un échec marque mal mais finalement on s'en fiche, on s'amuse.

- Le lent :

Le soir, devant sa télé, il a un œil sur son grand écran et un œil sur son téléphone. Mais à vouloir faire deux choses en même temps, il perd le fil de sa série préférée à la TV et aussi le fil du Motchus. En une heure il a juste fait un 2/6 mais faux. Pas grave, après tout il lui reste quatre coups c'est suffisant. Il pose son téléphone, veut se consacrer à sa série TV, s'endort dans son canapé. Arrive le deuxième épisode de sa série TV, il profite du générique de début pour tenter son troisième coup de Motchus. Eh non toujours pas… A nouveau il pose son téléphone parce qu'il veut voir la suite à la TV. A nouveau il s'endort, se réveille à minuit cinq. Bon, le Motchus du jour ne lui aura pas trop fait mal. Parfois il trouve quand même, si Médé a été vraiment sympa.

On est jeudi ? Ah zut ça risque bien de ne pas le faire. 1/6 faux évidemment, il décide de privilégier sa série TV, le Motchus du jeudi il n'aime pas finalement… Sans une première lettre, c'est soûlant !

- Le constant :

Minuit pile, hop il rafraîchit sa grille et il s'y met. Il tente de penser "à la Médé" pour son premier essai. Parfois ça paye et il fait un beau strike. Si ça n'a pas marché, ce qui est souvent le cas, et malgré d'excellentes connaissances en mots marseillais, il jette deux ou trois mots sur un post-it et vérifie quand même sur un dico internet s'il ne peut pas trouver mieux. En général il fera un 4/6 grand maximum. Il est la plupart du temps bien plus proche du 2/6.

On est jeudi ? Il utilise la tactique du mot tout plein de voyelles, déjà évoquée plus haut chez le tacticien précisément. Comme en plus de sa constance, il a une bonne intuition, même le jeudi il nous sortira un 3/6, un 2/6 voire même un strike une à deux fois dans l'année !

Le lendemain à minuit pile, il sera de nouveau au rendez-vous.

- Le constant roumégueur :

Voir ci-dessus. En bonus même quand il trouve rapidement, il va rouméguer parce qu'il n'est pas d'accord avec l'orthographe du mot, ou parce qu'il estime que Mémé des Accates est passée par là.

Eh voui…

Chacun son Motchus, chacun son chemin, passe le message à ton voisin, comme aurait pu chanter Tonton David.

Voilà, à vos grilles !

@PatouStVictor

27 mai 2023